MINI ENTREPRISE

Les collégiennes de Bayard remportent le concours de la mini-entreprise EPA Hauts-de-France
À Lille, onze élèves du collège Bayard sont montées sur la première marche du podium du concours de la mini-entreprise 1er et 2 juin, face aux premiers des autres départements, elles vont représenter à Paris, celui du Nord -–Pas-de-Calais, et tenter de remporter le titre national.

Tout a démarré en septembre 2016,avec la visite de M. Lemoine, détaché du rectorat pour l’école-entreprise. Il présente le projet EPA Hauts-de-France à la principale Françoise Bonifassi. Aussitôt le message est transmis à Céline Tournois, professeure de SEGPA, celle-ci est emballée et entraîne avec elle la professeure d’arts plastiques, Elsa Aigouy. Elles décident onze élèves de se lancer dans cette création (trois de troisième et huit de quatrième). Des collégiennes dont la majorité ne sont pas trop motivées par les cours, Céline Tournois : « C’était l’occasion de leur montrer qu’en travaillant, elles pouvaient réussir quelque chose ». Inscrites dans la catégorie des 13-15 ans, il restait à savoir quelle entreprise mettre en place. Le choix s’est fait en début d’année, à l’occasion d’une visite du Grand Palais à Lille. Lors de la pause déjeuner, elles sont intriguées par le repas de leur professeur, adepte du bio. S’en suit une discussion sur ces produits, elles veulent en savoir plus sur le bio et l’entreprise est trouvée, ce sera Ado-bio (parrainée par l’entreprise de bâtiment de Romain Tournois : Quali consult), tout naturellement.
Parmi le groupe, Brenda est nommée chef d’entreprise, Gwendoline, au pôle administratif, Eva au commercial, Coralie pour la communication et Shelen pour la trésorerie. Il faut de l’argent pour les premières commandes, elles mettent à contribution leurs professeurs. Puis, elles contactent des chefs d’entreprise, la mairie, les écoles, les parents. Elles vont préparer quatre sortes de panier ; beauté femme, cosmétique homme, découvertes culinaires, panier dégustation. Elles vont en vendre 150 pour un bénéfice de 900 €. Elles décident alors de réinvestir le tout et de préparer des bonbonnières. Le pari est risqué mais réussi, de nouveau 150 produits sont vend
us et le bénéfice est de 1 100 €.
Par deux fois, au cours de l’année, elles ont dû envoyer à un jury en présentant le bilan financier, le déroulement du projet, la communication, la publicité etc. Mardi, les cinq responsables ont passé un oral devant un jury, les six autres ont présenté leur stand à un autre jury. À l’annonce du résultat tout le monde y compris les enseignants a sauté de joie et certaines ont pleuré, car il faut savoir qu’elles étaient en concurrence avec plus de 300 mini-entreprises.
Brenda résume le sentiment de ses camarades : « Pour nous, c’est beaucoup d’émotions, nous sommes très émues, mais aussi très fières de nous. Nous remercions nos professeurs de nous avoir soutenues toute l’année. Grâce à elles, nous avons pris conscience que si on s
e donnait la peine de travailler, on pouvait réussir ».

Toutes sont décidées à recommencer l’expérience l’an prochain, sauf celles de 3e qui le regrettent. Sur les 1 100 €, elles vont en conserver 200 pour l’investissement. Reste à trouver une autre entreprise. Avec le reste, elles vont se rendre dans un établissement de Spa. Reste désormais à attendre début juin et une motivation supplémentaire, car en cas de victoire à Paris, la principale s’est engagée à leur payer un repas dans un restaurant bio ou pas.

Source VDN du 24/ 05/ 2017

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